La faune sur le Tour du Mont Blanc est multiple et variée et tout au long de l’itinéraire, on peut croiser et apercevoir des animaux. D’ailleurs, nombreux sont les photographes animaliers, professionnels ou amateurs, à sillonner le TMB pour capturer des clichés de ses habitants.

Le Pays du Mont Blanc est en majorité peuplé de mammifères herbivores. On y rencontre peu d’oiseaux, même si on peut être surpris par le passage de rapaces de grande envergure comme l’aigle royal ou le gypaète barbu. Les reptiles ne sont pas non plus légion, mis à part les lézards et les serpents que l’on peut voir se dorer la pilule sur les rochers aux abords des sentiers, comme dans tout milieu de montagne.

Dans cet article, découvrez 10 représentants de la faune du Tour du Mont Blanc que vous pourriez avoir la chance de rencontrer lors de votre trek dans les Alpes 🙂

 

Les animaux sur le Tour du Mont Blanc aux étages inférieurs

 

Aux abords de villages, dans les fonds de vallées et dans les forêts, les randonneurs et les trekkeurs peuvent rencontrer plusieurs espèces d’animaux.

 

Le renard

 

Renard

 

Il n’est pas rare d’apercevoir un renard roux lorsque l’on fait le Tour du Mont Blanc, à proximité des villages mais aussi dans les prairies et dans les forêts. Ce petit canidé est omnivore et se nourrit de petits rongeurs et de lapins aussi bien que d’insectes, de fruits ou même de poissons. Ce régime alimentaire permet à cet animal opportuniste de s’adapter facilement à plusieurs environnements.

 

Le cerf

 

Cerf

 

En traversant les forêts sur le Tour du Mont Blanc, on peut voir et entendre des cerfs et des biches, communs dans les montagnes d’Europe de l’Ouest. L’écorce arrachée sur les arbres est un signe de leur passage puisque c’est l’un des moyens de marquer leur territoire.

De  décembre à août, cerfs et biches vivent séparés mais à la fin de l’été, vers la mi-septembre, on peut entendre le brame des mâles, le fameux cri de rût qui signifie que c’est la période des amours !

 

Le chevreuil

 

Chevreuil

 

Comme le cerf, le chevreuil est un ruminant mais il est bien plus petit et plus agile. Il vit également en petit groupes. On peut notamment l’apercevoir tôt le matin, dans les champs et dans les prairies.

Le corps du chevreuil change en fonction des saisons. Au printemps, son pelage est d’un roux vif puis vire progressivement au gris-brun à l’automne. C’est aussi à cette époque que les mâles perdent leurs bois. Bien que le chevreuil soit le cervidé le plus commun en Europe, il n’est pas simple de l’apercevoir car il est très discret et très rapide.

 

Le tétras-lyre

 

Tétras-lyre, animaux sur le Tour du Mont Blanc

 

Le tétras-lyre est un oiseau caractéristique des forêts alpines européennes. Aussi appelé petit coq de bruyère puisqu’il ne mesure qu’entre 50 et 60 centimètres, le tétras-lyre tire son nom de la forme caractéristique de sa queue, en forme de lyre. Le plumage des femelles est brun, blanc et gris, favorisant le camouflage mais celui des mâles est plus visible. Il est noir-bleu avec une tâche blanche sur les ailes et une tâche rouge en-dessous des yeux.

Le tétras-lyre est surtout connu pour ses parades nuptiales qui ont lieu au printemps. Les mâles se retrouvent sur des aires d’accouplements où ils se mesurent et s’affrontent. Ces face-à-face dans lesquels il faut dominer les autres sont très codifiés et chaque mouvement a une signification. Ils tournent régulièrement à l’affrontement physique brut ! Les femelles font le tour de ces aires et choisissent leur partenaires au mois de mai.

 

Dans les praires d’altitude et l’étage alpin

 

Le chamois

 

 

 

Le chamois est un animal emblématique des montagnes européennes et en particulier des Alpes. On peut le rencontrer dans les zones rocailleuses mais aussi dans les alpages et même dans les forêts qui constituent son  habitat de prédilection. Il appartient à la famille du bouquetin et du mouflon mais il est plus petit et plus léger, ce qui lui permet d’être très rapide et très agile. Quiconque a déjà vu un chamois fuir sait qu’il peut passer partout à une vitesse folle ! Leurs sabots leur permet de se faufiler sur tous les types de terrain.

Pour apercevoir des chamois, il faut être très discret puisque leur vue et leur odorat leur permet de détecter un intrus sur leur territoire à plus d’un demi-kilomètre. De plus, bien qu’ils soient facilement identifiables à leur pelage et la forme de leurs cornes, les chamois sont difficile à observer puisqu’ils sont discrets, agiles et se fondent dans le paysage.

 

Le bouquetin

 

Bouquetin sur le Tour du Mont Blanc

 

Dans les prairies et les zones rocheuses du Tour du Mont Blanc, on peut également croiser des bouquetins, moins farouches que les chamois. Le matin ou dès la fin de l’après-midi, on peut les apercevoir et les approcher facilement sur les sommets et dans les endroits rocailleux.

Contrairement au chamois qui s’est retrouvé poussé vers les hauteurs par l’activité humaine, le bouquetin préfère vivre dans les zones alpines où falaises, parois et roches dominent. Il vit en groupe et les troupeaux peuvent atteindre 100 individus ! Il est aussi fréquent de les entendre se battre, cornes contre cornes, dans des chocs qui résonnent dans les vallées.

Le bouquetin a longtemps été chassé pour sa viande et ses cornes (qui poussent toute sa vie) jusqu’à frôler l’extinction au 19ème siècle. Depuis, plusieurs programmes de protection et de réintroduction ont été ou sont mis en oeuvre et on peut en croiser en France, en Suisse et en italie.

 

La marmotte

 

Marmotte dans les Alpes

 

Pour faire le TMB sans voir de marmottes, il faut être d’une malchance incroyable. On peut en croiser à de nombreux endroits sur les différents itinéraires du Tour du Mont Blanc, dès que l’on est dans une prairie d’altitude où la vue est dégagée, là où elles choisissent de faire leurs terriers.

La marmotte est un mammifère rongeur timide et prudent. Elle vit en groupe dans les alpages et creuse de grandes galeries ramifiées où elle se réfugie en cas de danger et pour hiberner. Lorsqu’elle entend ou elle voit un prédateur (renard ou aigle royal), elle pousse un cri qui ressemble à une suite de sifflements très sonores.

L’été, on peut en apercevoir dans les prairies et sur les rochers. Les marmottes commencent à hiberner à la fin du mois de septembre pour une durée qui peut aller jusqu’à six mois. Enfin, selon plusieurs études et contrairement aux idées reçues, la marmotte ne mange pas de chocolat !

 

L’hermine

 

Hermine

 

L’hermine est un petit animal vif et insaisissable que l’on peut avoir la chance d’apercevoir sur le Tour du Mont Blanc. On la trouve essentiellement dans les zones montagneuses, jusqu’à 3000 mètres d’altitude, dans les prairies où elle peut faire son terrier sous un arbre, dans le creux d’un rocher ou dans l’ancien terrier d’un autre animal. On peut également la rencontrer dans les champs cultivés

Bien qu’elle soit petite (entre 15 et 30 centimètres) et mignonne, l’hermine est un redoutable prédateur, grâce à sa vue, son ouïe et son odorat très développés. Elle se nourrit essentiellement de rongeurs (mulots, campagnols, jeunes lapins …) qui peuvent être plus grands qu’elle. Elle se glisse facilement dans leur terrier pour les chasser.

Une des principales caractéristiques de l’hermine est son changement de pelage en fonction des saisons. L’été, elle est brune mais à l’approche de l’hiver, son pelage devient blanc à l’exception du bout de sa queue, qui reste noir.

 

L’aigle royal

 

Buses, faucons et vautours peuplent le ciel du Pays du Mont Blanc mais le célèbre aigle royal et le gypaète barbu, un temps disparu des Alpes, en sont des rapaces emblématiques.

L’aigle royal est peut-être le prédateur ailé le plus dangereux des Alpes. Sa vitesse, sa vue, ses serres fortes et son bec puissant en font un prédateur très efficace. Sa taille est variable mais son envergure est d’environ 2 mètres, ce qui le rend facilement reconnaissable lorsqu’il nous passe au-dessus de la tête.

L’aigle royal est un animal opportuniste, il se nourrit généralement de mammifères de petite taille (lapins, lièvres, marmottes, mulots) mais aussi de jeunes chamois ou de jeunes bouquetins, de renards, de serpents … Si les proies manquent, il peut également se nourrir de charognes.

Les aigles royaux sont monogames et font leur nid dans des endroits inaccessibles sur les falaises et les parois rocheuses.

 

Le gypaète barbu

 

À la différence de l’aigle royal, le gypaète barbu est un charognard de la famille des vautours et son histoire récente dans les Alpes françaises et plus mouvementée. Disparu des Alpes au début du siècle, il a été réintroduit il y a une trentaine d’années et on comptait en 2012 48 individus dans les Alpes françaises.

Le gypaète barbu, au plumage et à la tête très caractéristiques, tire son nom de la touffe de plumes noires qu’il a sous le bec. C’est un oiseau très grand qui peut atteindre l’envergure de 3 mètres ! Il est parfois surnommé le “casseur d’os” car il laisse tomber les os trop gros pour les briser et en manger la moelle et les ligaments.

 


Vous en savez désormais plus sur quelques-uns des très nombreux animaux qui vivent en Pays du Mont Blanc ! Si vous avez une question ou une remarque, n’hésitez pas à nous écrire ou à nous laisser un commentaire.

Et si vous avez envie de voir tous ces animaux de vos propres yeux en vivant l’expérience d’un Tour du Mont Blanc avec un guide, découvrez nos treks de 4 à 11 jours sur le TMB 🙂